INTERNACIONAL

Turquia realiza eleições locais em plena tempestade econômica

Os turcos votam, neste domingo (31), em eleições locais de alto risco para o presidente Recep Tayyip Erdogan, que jogou todas as suas forças na batalha para evitar o terremoto da derrota em Ancara ou Istambul durante a tempestade econômica

AFP
31/03/2019 às 10:10.
Atualizado em 04/04/2022 às 15:46

Os turcos votam, neste domingo (31), em eleições locais de alto risco para o presidente Recep Tayyip Erdogan, que jogou todas as suas forças na batalha para evitar o terremoto da derrota em Ancara ou Istambul durante a tempestade econômica. Cerca de 57 milhões de eleitores podem votar até 13:00 GMT no leste da Turquia e 1400 GMT no oeste para eleger seus prefeitos, vereadores e líderes distritais ("muhtar"). Numa altura em que o país enfrenta sua primeira recessão em 10 anos, a inflação recorde eo aumento do desemprego, esta eleição é um teste para Erdogan, que ganhou todas as eleições desde que chegou ao poder o seu partido , o AKP, em 2002. Erdogan diz que "a sobrevivência da nação" está em jogo, chamando uma campanha eleitoral particularmente brutal para "dar uma bofetada otomana" aos seus oponentes. Mas a oposição pede que se aproveite desta última eleição antes de 2023 para sancionar a política econômica do poder. Sinal da importância destas eleições locais aos seus olhos, o presidente de 65 anos lançou-se no campo, realizando 102 reuniões em 50 dias. Na sexta e no sábado, ele fez pelo menos 14 discursos em Istambul.Les Turcs votent dimanche à l'occasion d'élections locales à haut risque pour le président Recep Tayyip Erdogan, qui a jeté toutes ses forces dans la bataille pour éviter le séisme d'une défaite à Ankara ou Istanbul en pleine tempête économique.Les quelque 57 millions d'électeurs peuvent voter jusqu'à 13H00 GMT dans l'est de la Turquie et 14H00 GMT dans l'ouest pour élire leurs maires, conseillers municipaux et chefs de quartier ("muhtar").A un moment où ce pays est confronté à sa première récession en 10 ans, une inflation record et un chômage en hausse, ce scrutin a valeur de test pour M. Erdogan qui a remporté toutes les élections depuis l'arrivée au pouvoir de son parti, l'AKP, en 2002.M. Erdogan affirme que "la survie de la nation" est en jeu, appelant au cours d'une campagne électorale particulièrement brutale à "donner une claque ottomane" à ses adversaires. Mais l'opposition appelle à profiter de ce dernier scrutin avant 2023 pour sanctionner la politique économique du pouvoir.Signe de l'importance de ces élections locales à ses yeux, le président âgé de 65 ans s'est lancé à corps perdu dans la campagne, tenant 102 meetings en 50 jours. Vendredi et samedi, il a prononcé pas moins de 14 discours à Istanbul.Si le chef de l'Etat a autant mouillé la chemise, c'est parce qu'une défaite "torpillerait le mythe d'invincibilité" dont il jouit, souligne Emre Erdogan, professeur à l'université Bilgi d'Istanbul.Une attention particulière sera portée aux 30 municipalités métropolitaines qui constituent le poumon économique de la Turquie, avec plusieurs batailles serrées comme à Bursa (nord-ouest) et Antalya (sud).Mais les regards seront surtout rivés sur Ankara, la capitale, et sur Istanbul, le coeur économique et démographique du pays, où l'hégémonie de l'AKP et de ses prédécesseurs islamistes, qui dure depuis 25 ans, est aujourd'hui menacée.- "L'économie est finie !" -Pour éviter une défaite humiliante à Istanbul, sa ville natale dont il a été maire de 1994 à 1998, M. Erdogan a dépêché l'ancien Premier ministre Binali Yildirim.A Ankara, où le président a envoyé un ancien ministre, la situation semble plus compliquée, des sondages donnant une avance franche au candidat de l'opposition, Mansur Yavas."Si Dieu le veut, nous obtiendrons un bon résultat. Rien n'est plus important que la volonté des électeurs", a déclaré ce dernier après avoir voté dans la capitale.Le choix de nombreux électeurs sera guidé par leurs préoccupations concernant l'économie, l'inflation d'environ 20% ayant durement frappé les Turcs au porte-monnaie."L'économie est terrible, l'économie est finie !", se lamente Hüsnü Acar après avoir voté pour l'opposition dans le quartier de Beylikdüzü, à Istanbul.Conscient du problème, M. Erdogan a demandé le mois dernier aux mairies d'Istanbul et d'Ankara d'ouvrir leurs propres étals de fruits et de légumes vendus à prix cassés.Mais plutôt que de s'attarder sur les difficultés économiques, qu'il impute à une "opération de l'Occident", il a surtout fait campagne sur le terrain sécuritaire, décrivant un pays cerné par la menace terroriste et les puissances hostiles.Dimanche, il ne s'agira "pas du prix de l'aubergine, de la tomate ou du poivron", a lancé M. Erdogan lors d'un meeting à Istanbul samedi. "Ce sont des élections pour la survie du pays !".- "Pire campagne" -A Kasimpasa, un quartier d'Istanbul où il est né, M. Erdogan semble pouvoir compter sur un soutien massif."La Turquie a de nombreux ennemis qui voudraient voir Recep Tayyip Erdogan perdre, mais nous ne laisserons pas cela arriver", déclare Sinan Kaya, un étudiant en ingénierie de 22 ans, après avoir voté.Dimanche, deux coalitions s'affrontent: d'un côté, l'AKP de M. Erdogan et ses alliés ultranationalistes du MHP. De l'autre, les sociaux-démocrates du CHP et le parti de droite Iyi.Ces derniers sont soutenus par les prokurdes du HDP qui n'ont pas présenté de candidat à Istanbul et Ankara pour éviter une dispersion des voix anti-Erdogan.La campagne pour ce scrutin, le huitième d'un épuisant cycle électoral entamé en 2014, a une nouvelle fois polarisé le pays.Accusant quotidiennement ses adversaires d'être de mèche avec "les terroristes", M. Erdogan a diffusé des extraits de la vidéo de l'attaque contre des mosquées en Nouvelle-Zélande pour accuser un opposant de partager l'idéologie du tueur.Les conditions de campagne ont par ailleurs manqué d'équilibre : les télévisions ont retransmis intégralement les interventions quotidiennes de M. Erdogan, accordant peu de place à l'opposition."J'ai 57 ans, et je crois que c'était la pire (campagne), c'est comme si nous allions à une bataille", déplore Gönül Aydemir, une électrice croisée dans un bureau de vote à Istanbul. "Mais ce n'est pas le cas, ce n'est qu'une élection".bur-gkg/mr

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